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L’histoire
Le spectacle du grand illusionniste Sanderson fait un triomphe dans le Paris des années 20. Les hommes sont muets devant l’ingéniosité de ses tours et les femmes tombent sous son charme. Mais un soir, il accepte l’invitation à dîner d’une élégante femme mariée…
La critique
La Malle Sanderson marque le retour de Jean-Claude Götting dans la bande dessinée, dont le talent avait déjà été récompensé à Angoulême en 1986 pour Crève cœur.
Il nous raconte l’histoire d’un homme perdu dans ses illusions, qui parvient à créer de la magie avec peu de choses et rêve d’un numéro d’évasion qui le rendra célèbre dans le monde entier. Le scénario est bon et nous plonge littéralement dans le monde du spectacle. Götting parle dans cet album de ce qu’il aime et il en parle bien. Les personnages sont comme les tours de Sanderson : on les voit évoluer mais on arrive pas à savoir comment ils fonctionnent, quelles sont leurs pensées et leurs sentiments. Jean-Claude Götting nous pose des énigmes subtiles sur la vie et les comportements humains, en nous laissant tout le loisir de réfléchir dessus. On pourrait juste reprocher à l’histoire de ne pas être assez longue, on arrive à la fin de la BD sans s’en rendre compte.
Le style de Götting, reconnaissable entre tous, nous fait encore une fois rêver par sa magie et son originalité. Le dessin est très beau, chaque case est une petite toile, surtout lorsque Götting fait naître sous ses pinceaux des personnages et des décors pleins de détails. Le noir et blanc, la grande classe de Sanderson et de la belle Marie font ressortir à juste ton l’esprit années 20 de la BD.
Son sens de la mise en scène et sa grande qualité de dessinateur nous font souhaiter qu’il n’attendra pas cette fois 17 ans pour nous livrer une autre perle…
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