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L’histoire
Blacksad, un privé comme on les aime, avec son imper et son air désabusé, enquête sur la disparition d’une petite fille dans The Line, un quartier rongé par le racisme. Elle aurait été enlevée par une bande appelée « Black claws », composée d’animaux blancs qui font régner la terreur auprès de leurs congénères de couleur.
La critique
Les deux premiers tomes sont à mes yeux très différents. Bien sûr on retrouve la même ambiance de polar noir, le même casting bestial, mais le deuxième tome est beaucoup plus dur et on est surtout face à une intrigue qui comble les lacunes scénaristiques du premier. En effet, dans Quelque part entre les ombres, ce sont les dessins qui bluffent plutôt que le scénario, l’intrigue reste très classique. On change vraiment d’atmosphère pour Artic-Nation, changement que l’on voit dès la couverture: tandis que celle de Quelque part entre les ombres est très sombre, la couverture de Artic-Nation, nous plonge dans un décor de neige immaculé. L’intrigue de ce tome est très bien menée, son sujet social est traité sans être poussé à l’extrême, les dessins sont toujours autant (voir de plus en plus) beaux.
Canales et Guarnido nous ont donc offert, après un magnifique premier tome dans la grande tradition du roman noir américain, un Artic-Nation qui traite de façon étonnante, avec la difficulté supplémentaire d’une histoire orchestrée par des animaux, du racisme aux Etat-Unis.
Ces deux premiers opus ne peuvent que laisser prévoir un chef d’œuvre pour le tome 3. Pour ceux qui sortent déjà leurs griffes, sachez que ce troisième tome se nommera Âme rouge, et qu’il traitera du Mac Carthisme. Canales et Guarnido vont donc à nouveau nous plonger dans une période noire de l’Amérique des années 50, avec cette fois ci pour fond, la chasse aux sorcières anti-communistes qui secoua les Etat-Unis après la seconde guerre mondiale.
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